Avec « Un seul souffle » la première opération que j'entends faire est de sortir le dispositif chorégraphique de l'espace conventionnel, pour se réapproprier de l'espace urbain.
Je réponds aussi à un désir de réagir au processus de virtualisation des pratiques artistiques, en redécouvrant un espace de simplicité et d'essence : les corps, l'espace et le temps. Il s'agit de retrouver autonomie et liberté, libre de tout dispositif technique et d’autres supports.
Enfin, je voudrais encore une fois me concentrer sur les relations complètement différentes qui se créent avec un public « surpris » et hors contexte, qui peut profiter d'une performance inattendue dans un espace non conventionnel.
Tout cela en exploitant un système d'improvisation issu de 15 ans de pratiques, mêlant les principes pédagogiques de Jacques Lecoq, du coeur théâtral, de la contact improvisation avec des pratiques de composition instantanée.
Le projet se décline en:
1. performances
2. laboratoires
3. résidences de recherche
1.Les performances peuvent être itinérantes, des promenades avec des incursions chorégraphiques plus ou moins courtes, ou fixes, dans des lieux établis. Ils peuvent être répétés plusieurs fois par jour.
Ils peuvent être réalisés avec une équipe de trois ou six danseurs professionnels, et inclure les participants au laboratoire.
2. Le laboratoire, qui peut être réalisé à l'occasion d'une résidence ou en son autonomie, peut s'adresser à des amateurs, des professionnels ou des groupes mixtes.
Il peut avoir des durées différentes, d'un week-end minimum, jusqu'à un stage de deux semaines ou plus, articulant les niveaux de complexité selon le nombre d'heures et la durée.
Le laboratoire peut également être impliqué dans la réalisation des performances.
3. Pour développer le système d'improvisation et affiner le rapport à l'architecture, mon intention est de trouver des espaces de recherche, de pratique et d'expérimentation. En fonction des espaces et des supports, j’imagine travailler en alternance avec l’équipe de trois ou six interprètes.
Des performances sont possibles à l'occasion d'une résidence et, bien entendu, un atelier est envisageable.
Le solo nous ramène à l'individu, le duo à la relation, à partir du trio, quelque chose change. Car on sort de la relation binaire, et en multipliant les possibilités et les combinaisons, l'humanité entière résonne.
