Bach à la carte ! c'est un concert, un spectacle de danse, un spectacle de théâtre, un exercice de démocratie.
Une violoncelliste et une musicienne électronique, sur scène avec les trois danseurs et un.e technicien.ne seront-ils les cuisiniers, ou les ingrédients d'un menu à composer ? Les spectateurs seront-ils des convives ou se retrouveront-ils dans le rôle de cuisiniers ?
Qui décide ? Qui choisit ? Et avec quels paramètres ?
Des questions à l'ordre du jour dans une création artistique. Des questions qui, peut-être, pourraient aussi s'appliquer à d'autres domaines.
Dans la lignée des recherches que Chenevier poursuit depuis plus de 10 ans, « Bach à la carte ! » s'inscrit dans la réflexion amorcée avec «Quintetto» sur la posture des citoyens dans l'expérience artistique.
Et si les citoyens/spectateurs/membres du public, au lieu d'être cantonnés dans la posture d’observateurs passifs, pouvaient influencer la dramaturgie, la mise en scène, la composition des scènes ?
Que se passe-t-il si cette relation de pouvoir, entre scène et spectateurs, entre rois et sujets, est remise en cause, pour réfléchir sur les anciennes hiérarchies, et en chercher de nouvelles ?
Ces relations de pouvoir correspondent à des relations de pouvoir beaucoup plus complexes présentes dans la réalité quotidienne. L'approche méta-théâtrale veut analyser ce "miroir" qu'est le théâtre, pour essayer de réfléchir de manière ludique sur le contexte dans lequel nous vivons.
Ainsi se déclenche un jeu d'assemblée articulé : par le biais du choix ludique (des interprètes, du rythme, des lumières), nous nous trouvons au centre d'un exercice de démocratie. Ce que nous verrons - de belles partitions chorégraphiques - dépendra du goût et de la curiosité de la majorité des spectateurs.
Sabrina Fasanella – TeC 2023
https://www.teatroecritica.net/2023/07/bach-a-la-carte-di-marco-augusto-chenevier/
(...)Vers le final, le public s'enflamme : pour composer les couches du gâteau qui conclura le dîner, il faut l'unanimité dans le choix des cartes jaunes, rouges ou vertes, mais surtout pour avoir plus ou moins "de peau" des interprètes (et donc décider de les faire danser habillés, à moitié nus ou nus) il faudra des larges convergences. Voici le troisième thème : en plus de la nourriture et de la performance artistique, on pense ici à la politique. Aux référendums. Aux majorités. (...), Bach à la carte trouve une véritable rencontre avec le spectateur, et en ces temps de "codesign", d'art participatif souvent affiché mais non mis en œuvre, ce n'est pas rien, me semble-t-il.
Simone Pacini – Fatti di Teatro 2023
https://fattiditeatro.it/bach-a-la-carte-danza-e-musica-a-tavola/
